Escapade sous la pluie...

La jeune Keiko avançait en titubant sous le poids de ses emplettes. Elle tenait à bout de bras un lourd panier en bambou savamment tressé, rempli de légumes divers et variés qu'elle ramenait pour l'Okiya, et ses petites gettas entraient en contact avec son fardeau à chacun de ses pas.

Le soleil perçait difficilement à travers les nuages et baignait de sa lumière blafarde les magnifiques jeunes filles qui sortaient de l’école de Geisha. Elle y était allée, elle aussi, pendant trois mois. A présent, elle était de nouveau une simple employée de l'Okiya à la merci de ses Geisha.

Tandis qu’elle avançait, fascinée, les yeux rivés sur une Maiko au kimono ocre et or, elle heurta quelqu'un de pleine fouet. Ce choc la fit reculer d’un pas, mais l’inégalité des pavés fit glisser sa getta de son pied, et le poids de son panier l’entraîna. Elle atterrit lourdement sur le sol, s’étalant de tout son long, le contenu du panier se déversant sur les pavés. Pour couronner le tout, une fine pluie, de ces pluies qui vous mouille jusqu’aux os, s’abattit sur Kyoto.

Mameha passait par là revenant d'une soirée quelque peu ennuyante, eh oui toutes les soirées ne sont pas comme celle avec Airi...
Elle vit une enfant tomber sous le poid de son panier, elle eut juste le temps de se relever qu'une pluie glaciale s'abbatit sur la ville. Mameha avança de son long kimono de soie violette, dessus il y avait des cerisier en fleur et des érons cendrés qui était cousu main en noir.
Elle s'agenouia avec une grâce féline et pris le visage de la jeune enfant avec sa main douce et rassurante, elle leva sôn manton pour découvrir un jolie visage égratigné par la chute.


"Tu ne t'es pas fait mal ? Qu'elle idée de porter des panier aussi gros que toi, ta Okaasan ne doit pas etre très maline..."

Elle sortit un mouchoir de soie blanche et la passa sous sa petite plaie qui saignait légèrement. La maiko qui avait t'en fascinée Keiko se retourna et accourut vers Mameha, surprise.

""Mameha-sama, la grande geisha ! Je, je suis une très grande admiratrice ! S'il vous plait est ce que vous pouriez, oh je n'ose pas...venir a une soirée qu'organise mon Okiya, elle est juste au bout de la rue...ce sera demain soir, je sais que ma Okaasan voulait vous joindre mais vous etes tellement occupée...""

La jeune fille ne voyait même pas la jeune enfant qui tentait difficilement d'éviter les pants de son kimono.
Mameha se releva l'air agacé, mais ce calma.

"Je verrai ce que je peux faire..maintenant aller a votre okiya, il pleut."

La maiko la salua bien bas et partit avec des petits pas précipité. Mameha se re-pencha vers Keiko avec un sourrire rassureur.

"Quel est ton nom ? où habite tu ? aaaah...dure d'etre une geisha si connue des fois je voudrai etre encore qu'une jeune enfant innocente ...."

Elle enleva les cheveux que Keiko avait sur le front et qui cachait ses jolies traits de visage.

Alors que la petite fille tentait péniblement de se relever, elle senti une main très douce se glisser sous son petit menton et lui redresser le visage. Elle leva les yeux sur une magnifique jeune femme au kimono resplendissant. Pas de doute pour elle, c’était une Geisha. Alors qu’elle s’apprêtait à se jeter à ses pieds pour lui montrer son respect et sa soumission, la Geisha sorti un petit mouchoir de son obi et lui essuya le visage. La petite brûlure qu’elle ressenti sur la joue lui indiqua qu’elle devait s’être légèrement blessée.

Sa contemplation du kimono de la jeune femme fut interrompu par la Maiko vêtu d’ocre et d’or. Elle s’adressa à la Geisha avec force courbettes et l’appela Mameha-sama. Le suffixe « -sama » suffit à la petite fille pour comprendre que cette personne était une grande Geisha. Le sang lui monta aux joues : c’était la première fois qu’une personne aussi importante que Mameha se souciait d’elle.

Une fois sa conversation terminée, la Geisha se tourna de nouveau vers elle et lui adressa la parole de sa douce et rassurante voix :

- Quel est ton nom ? Où habites-tu ? Aaaah... dure d'être une Geisha si connue, des fois je voudrai être encore qu'une jeune enfant innocente ...

Mameha releva les cheveux de la petite fille pour mieux l’observer. Elle se redressa, s’assit sur ses genoux, les mains sur ses petites cuisses, la tête basse, n’osant lui répondre en la regardant dans les yeux.

- Je me prénomme Keiko Hitomi et je travaille pour l’Okiya Nitta… Merci de vous préoccuper de ma santé.

Keiko se pencha en avant pour remercier la Geisha, mais elle ne put s’empêcher de poser de nouveau son regard sur le splendide kimono que celle-ci portait. Elle se redressa, se recula de quelques centimètres et entrepris de remettre les légumes dans son panier. Une fois fait, elle se releva.

Debout, elle était juste à la hauteur du visage de Mameha, qui, elle, était à genoux. Elle dit de sa petite voix :

- Vous devriez vous abriter. Encore merci de m’avoir porté secours.

Elle se pencha de nouveau en avant, attendant que Mameha s’en aille pour pouvoir se redresser.

Mameha fut surprise par tant de politesse de la part d'une si petite fille, qui plus est elle venait de l'Okiya Nitta, comme Sayuri et lui ressemblait énormément. Elle sentit une compassion presque maternelle a son égard.
Elle souleva de nouveau le menton de la jeune fille plus soucié par le grande geisha que par elle même.

"Relève toi, le sol n'est pas propre et ne mérite pas de sentir tes genoux si pure sur lui."

Elle aida la jeune fille a se relever de son salu, et pris le panier trop lourd pour Keiko, elle lui sourrit l'emmena sous un arbre qui les protégeaient un peu de la pluie.
Mameha remarqua le kimono que Keiko portait, il était sale et avait l'air peu épais...et surtout trempé. Vu la nuit qui tombait il devait etre tard, trop tard pour une petite servante, surtout pour les Nitta...

"Tu es aussi mouillée que moi jeune Keiko, je vais te racompagner a ton Okiya, comme cela je pourrait voir leur occupant et éviter que tu te fasse gronder...tu es vraiment très jolie, je vois dans tes yeux que tu as beaucoup d'eau...tu pourrai déstabiliser un homme d'un seul regard, comme ma petite soeur Sayuri et moi même...tu deviendra si tu travaille dure, une grande geisha, j'ai le don pour les dénichers..."

Elles commençèrent a faire le chemin jusqu'a l'Okiya.

Jin s'ennuyait .Il avait passé des heures a se préparer , a mettre son Kimono et a se coiffer . La pluie qui avait commencée de s'abattre sur Kyoto avait fini par faire fuir toutes les demoiselles du quartier et les jeunes hommes qui travaillaient ne l'interressait pas du tout. Abrité sous un porche , il observait les allées et venues des travailleurs quand soudain , une jeune fille laissa tomber son panier . Souriant de cette scene , Jin se prepara a partir quand une ravissante femme vint en aide a la jeune fille. Il reconnut la grande Mameha , la Geisha légendaire , car son pere lui avait déja montré des portraits de celle ci ..
Bien décidé a ne pas perdre sa journée , Jin accosta les deux femmes en souriant , la pluie luisant dans ses cheveux. Il tenait a la main une bouteille de Sake et l'alcool qu'il avait bu commencait a se faire ressentir , mais ne le genait en rien. Ses paumettes se rosirent légerement et lui donnerent un nouveau charme.

"Bien le bonjour mesdames . Jin Hasake , pour vous servir *courbette* Il me semble ne pas connaitre le nom de si délicieuses jeunes femmes , me feriez vous l'honneur de me mettre sur la voie?"

Mameha sursauta lorsque Jin pris la parole, elle sentit Keiko se serrer contre elle, elle tremblait de froid et regardait l'inconnu étrangement. Elle posa sa main sur le haut de la tête de la jeune fille et s'avança en direction de l'homme.
Plus elle avançait et plus elle sentait le parfum du saké, elle n'avait même pas eut besoin de voir la bouteil pour deviner qu'il avait bu...de son air autain elle le dévisagea un moment.
Il ressemblait avait de traits traits fins comme les femmes mais légèrement musclé, il semblait beaucoup plus jeune qu'elle et assez dévergondé.
La Geisha le regard avec mépris un moment, toujours dans ce silence elle repris la main de Keiko.

"Allons y Keiko, plus nous tarderons et plus tu serra punis...même Mameha-sama ne peut arrêter les coups de bâtons, et je suis bien placé pour savoir que ça fait plus mal quand la chair est froide."

Elle commença a l'emmener mais se retourna face a l'homme qui avait été quand même poli. Elle se dit que c'était peut etre trop méprisant de ne pas l'avoir répondu.

"Comme vous pouvez le devinez et vous l'avez entendu, je suis un geisha et cette jeune enfant une servante, qui risque d'etre sévèrement puni d'avoir trop trainé, de s'etre salis, et de s'etre blessée. Peut etre que nous nous reverrons dans de meilleur circonstance, enfin...Keiko tu veux lui dire quelque chose ?"

Elle tourna la tête vers la jeune fille grellotant de froid.

Lorsque le jeune homme les avait interpellé, Keiko avait sursauté. Bien qu’elle se sentait en sécurité au près de Mameha, l’homme ne lui inspirait pas confiance. Probablement à cause de la forte odeur de saké qu’il dégageait et de son air quelque peu dévergondé…

Lorsque la Geisha se retourna vers elle pour lui demander si elle avait quelque chose à dire à ce jeune homme, Keiko serra instinctivement sa petite main dans celle de Mameha. Elle n’avait pas le droit de parler à des inconnus et elle pensait aux coups de bâtons que l’Okaasan allait lui infliger… Et puis, elle avait vu cette personne sourire lorsqu’elle était tombé, raison de plus pour ne rien avoir à lui dire. Elle regarda la grande Geisha, puis de nouveau le jeune homme, et se dit que si, un jour, elle voulait devenir une vraie Geisha, il fallait qu’elle oublie ses sentiments et sa timidité. Elle lâcha un instant la main de Mameha, s’avança vers l’homme et inclina légèrement son buste devant lui, les mains sur les cuisses.

- Veuillez m’excuser monsieur, mais si je ne rentre pas tout de suite à mon Okiya, l’Okaasan me donnera des coups si bien que ma peau se détachera de mon dos.

Puis ce fut tout. Elle se redressa et pressa de nouveau sa main contre celle de Mameha. L’attitude maternelle qu’elle dégageait lui permettait d’avoir l’entière confiance de la petite fille…

Mameha fut fier d'elle, comme si elle était sa fille, que Keiko brave ses peurs et parle a cet homme. Mameha n'avait pas l'habitude d'etre si gentille, la petite main froide de la petite fille tremblait dans sa main de femme.
Mameha mis ses deux mains sur celles de Keiko pour les réchauffer un petit peu, puis lui donna le châle qu'elle avait habituelle sur ses épaules.

"Voilà une vrai geisha, tu auras moins froid comme ça. Allez allons y, au revoir Mr l'ivrogne ."

Elle repris la main de Keiko et marcha jusqu'a la ruelle de l'Okiya, où elle crut croiser Pumpkin mais n'y prêta pas attention et pressa le pas, quand Pumpkin était dans les parrages ça voulait dire que Hatsumomo n'était pas loin, et Mameha ne voulait pas avoir a faire a elle ce soir...
Elles s'arrêtèrent devant L'Okiya Nitta et Mameha allait toquer a la porte quand elle vit apparaitre sa petite soeur. Elle sourrit, elle ne s'attendais pas a la voir si tôt.

"Eh bien, moi qui voulais venir te chercher on se croise, le hasard fait bien les choses, n'est ce pas Keiko. Tu devrais rentrer avant d'etre punis, je vais parler a l'okaasan comme cela tu pourras aller directement dormir, et les deux geishas vont aller à une soirée a l'Ichikiri."

En cette soirée de printemps, Sayuri était attendue à la maison de thé Ichiriki pour tenir compagnie au premier ministre, un homme corpulent à la conversation presque inexistante, ainsi qu’à d’autres hommes d’affaire également conviés à cette réunion.

La jeune Geisha pris un bain de très bonne heure et passa une grande partie de l’après midi à se préparer. Elle avait revêtu un kimono bleu pâle brodé de fine fleurs blanches sur les manches et le bas du vêtement, ainsi qu’un obi rouge serti d’or. Une fois fait, Sayuri s’agenouilla devant son miroir, pris un épais pinceau en poils de soie et le trempa dans une cire de couleur blanche pour l’appliquer sur sa peau. Ce maquillage lui avait toujours donné l’impression de ne plus sentir son visage, même lorsqu’elle appuyait avec ses doigts dessus. Elle pris un bâton de couleur rouge, en appliqua sur ses lèvres, tamponna de la poudre sur ses joues et retraça ses sourcils au crayon noir. Pour finir, elle pris soin de peindre ses paupières pour donner à ses yeux l’aspect de deux fines amandes.

A présent, elle était enfin superbement maquillée, comme une Geisha. Le rouge carminé de ses lèvres tranchait sur son visage blanc et ses joues légèrement teintées de rose. Dans ses cheveux, des fleurs de soie et des épis de riz sauvage accompagnaient une petite barrette ornée de lamelles argentées qui oscillaient à chacun de ses mouvements. Avant de se relever, elle glissa le mouchoir du président dans son obi, comme porte bonheur. Elle était fin prête.

Elle descendit les escaliers de l’Okiya pour se retrouver dans l’entrée. Elle enfila ses zoris, puis Tatie pris deux pierres, se positionna derrière Sayuri et les frotta l’une contre l’autre pour produire des étincelles. Les Geishas étant très superstitieuses, elles ne sortaient jamais de l’Okiya sans ce rituel. La jeune fille ouvrit son ombrelle laquée pour se protéger d’une fine pluie, et fut surprise d’apercevoir sa Grande sœur accompagnée d’une petite fille. Mameha était assurément l’une des personnes qui lui était la plus chère, ici, à Kyoto. Elles se saluèrent toutes trois, et après les paroles de Mameha, la petite fille alla s’abriter dans l’Okiya avec son panier de bambou. En la voyant faire, Sayuri fut prise d’une douce mélancolie…



- Mameha-san, je n’espérais pas vous voir avant d’être arrivée à la maison de thé Ichiriki. Mais abritez-vous donc sous mon ombrelle, ne restez pas ainsi sous la pluie, vous risqueriez de tomber malade!

Un sourire radieux illuminait le visage de Sayuri. Elle était heureuse de savoir qu’elle ne serait pas seule en compagnie de cet homme repoussant qu’était le premier ministre…

[Suite : Reste de Kyoto Maisons de thé]

°Mr l'ivrogne...Mister Shusen.. Sa sonne bien hahahaha.°
*courbe le dos et salue *
"Je vous souhaite de passer une agréable journée.
Jin accompagne les femmes du regard quand une troisieme jeune femme avec une ombrelle les interpellent. La nouvelle arrivante était doté de la meme beauté que Mameha , la jeunesse en plus.
° Je devrais lui parler un jour ^^ .